1000 films pour aimer le Western

            1176--Les Implacables

                              (The Tall Men)

            Raoul Walsh 1955.U.S.A

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Revenons dans la cour des grands avec ce superbe film de Raoul Walsh un des maitres incontestés du genre avec Ford Anthony Mann qui nous offrit une vingtaine si ce n’est plus d’excellents films dont certain furent des joyaux voire des chefs d’œuvre et pays seulement dans notre genre favori

L’armature cinématographique de celui que nous considérons comme un des quatre grands du westerns commençai au cinéma muet en 1914 avec un western : The Life of General Villa une vingtaine suivra jusqu’à son dernier film en 1964 La Charge de la huitième brigade (A Distant Trumpet)

Le film va nous narrer la destinée de deux frères deux soldats sudistes démobilisés en 1866 : Ben Allison (Clark Gable ) et Clint Allison (Cameron Mitchell ) partis dans le Montana, à la recherche d'or. Celle -ci se matérialisera avec d’abord la rencontre d’un riche homme d'affaires, Nathan Stark (Robert Ryan ) puis celle de Nella Turner (Jane Russell)

Le premier croisement a lieu quand les 2 frérots kidnappent pour le détrousser le riche nanti, qui non rancunier désire les associer à sa vente d’un gigantesque troupeau à acheminer vers le Texas afin de les revendre à un bon prix

Le second quand il retrouve une seule survivante Nella Turner d’un groupe de colons hospitaliers dont ils avaient été les hôtes la veille.

Une approche amoureuse a lieu entre son sauveur, qui ne se concrétise point tant elle repousse son projet de s'installer dans un ranch sis dans sa ville natale.

Lorsqu'ils arrivent à San Antonio au Texas, Nelly se montre plus complaisante envers Stark, dont elle partage les grandes ambitions. Mais au cours de la conduite du troupeau vers le Montana et après une confrontation victorieuse avec des hors-la-loi, la tension entre Ben et Stark croît alors qu'ils traversent de nouveau le pays indien, où Clint est tué. Pour se dégager du piège des Indiens, Ben passe en force en les faisant charger par le troupeau affolé.

Parvenu au Montana et après avoir vendu les bêtes avec un gros bénéfice, Stark tente de faire arrêter Ben pour sa tentative de vol mais il échoue. Loin de se venger, Ben n'empoche qu'une petite partie des profits, s'attirant l'estime de Stark, et lui abandonne Nella. Toutefois celle-ci, se rendant compte qu'elle doit la vie à Ben, le rejoint et accepte de partager son existence simple.

Raoul Walsh savait s’entourer de bons scénaristes même s’il n’en eut point de fixe . il travaillera au plus avec eux pour 2 ou 3  films (Martin Rackin)   Borden Chase )  ou exceptionnellement cinq John Twist non par insociabilité puisque SID Hckox chef opérateur travaillera plus de 15 fois avec lui mais surement parce qu’il voulait mettre son grain de sel dans l’écriture

IL montre à nouveau ce que l’homme peut faire pour conquérir la femme désirée largement mise et avant chez lui et chez John Ford  avec qui il partage le goût des grands espaces , des grandes randonnées et des grandes rencontres. Ce qui nous vaudra des grandes séquences, de grands moments notamment dans l’intimité d’une tente où Clark Gable réchauffe les pieds refroidis d’une Jane Russell consentante , séquence plus que sexuelle : sensuelle et érotique  ou à l’ouverture de cette œuvre fulgurante s’ouvre sur une réplique remarquable et mémorable ; les deux frères arrivent près d’une ville et remarquent un pendu : l’ainé Clark Gable s’exclame ; « Nous voilà en civilisation »

Le scénario relève les noms de SYDNEY BOEHM et FRANK S. NUGENT qui adapte un livre deThe Tall Men de Henry Wilson Allen

Ce dernier sous le nom de HECK ALLEN  verra d’autres de ses romans westerniens – il en écrivit une cinquantaine - adaptés les: Les Piliers du ciel Pillars of the Sky 1956 de George Marshall  --Le géant du grand nord   Yellowstone Kelly de -Gordon Douglas  1959 -- La brigade des cow-boysJourney to Shiloh -1969 - La vengeance du shérifYoung Billy Young de  Burt Kennedy etL'Or de Mackenna  Mackenna's Gold de J. Lee Thompson

 Quant aux deux adaptateurs non friands de répliques conventionnelles ont un passé cinématographiques imposant notamment pour FRANK S. NUGENT qui fut le scénariste attitré de Ford  (10 films et non des moindres ) de en 1948 :Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache) de John Ford à 1963 :La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef) en passant par 1952 :L'Homme tranquille (The Quiet Man) de John Ford et en 1956 :La Prisonnière du désert (The Searchers) de John Ford. Il fut le grand coordinateur du cinéaste pour qui il fournira ses meilleurs scripts. Il travaillera pour Otto Preminger en 1953 :Un si doux visage (Angel Face) portrait d’une femme sociable et dangereuse  et pour le western avec en 1954 La ruée sanglante They Rode West  ---1958 Le salaire de la violence Gunman's Walk : 2 films abruptes signés de Phil Karlson. Il donna à toutes ses créations une intensité et des personnages cossus haut en couleur, dégageant une humanité mise à rude épreuve. Cette force constructrice sera patente  

Son coéquipier pour l’écriture SYDNEY BOEHM ancien journaliste , qui eut une carrière moins glorifiante parsemé de films inégaux : 1950 :La Rue de la mort (Side Street), d'Anthony Mann  -- 1952: Le Fils de Géronimo(The Savage), de George Marshall  -- 1953 : Règlement de comptes (The Big Heat), de Fritz Lang  excellent travail concis et percutant  1955 : Les Inconnus dans la ville (Violent Saturday), de Richard Fleischer -- 1956 :Bungalow pour femmes (The Revolt of Mamie Stover), de Raoul Walsh et cohabita souvent artistiquement avec  Rudolph Maté  (1950 :Midi, gare centrale (Union Station ) et Henry Hathaway (1956 :Le Fond de la bouteille (The Bottom of the Bottle) deux œuvres tirés de romanciers ( Thomas Walsh et Georges Simenon

Nous sentons plus la patte du premier dans le traitement de l’histoire ô combien chaleureuse, féminine à souhait et digne.

CAMERON MITCHELL a près de 100 participations à son actif dans ce genre  que ce soit le petit écran : Le grand Chaparral 1967–1971 97 épisodes --  où le grand dans des westerns connus et reconnus : 1951 :Le Cavalier de la mort (Man in the Saddle), d'André de Toth  -- 1952 :Les Bannis de la Sierra (The Outcasts of Poker Flat) de Joseph M. Newman -- 1953 :La Rivière de la poudre (Powder River) de Louis King -- 1954 :Le Jardin du diable (Garden of Evil), de Henry Hathaway un de ses meilleurs seconds rôles  -- 1965 :L'Ouragan de la vengeance (Ride in the Whirlwind), de Monte Hellman  -- 1972 :Buck et son complice (Buck and the Preacher), de Sidney Poitier. Viennent s’ajouter 100 autres films pas toujours captivants à l’exception de ceux dirigés par Samuel Fuller : 1954 :Le Démon des eaux troubles (Hell and High Water) et en 1955 :La Maison de bambou (House of Bamboo),

ROBERT  RYAN acteur plus imposant et pas que dans le western où il fut inoubliable : l rentre dans l’univers westernien avec en 1940 :Les Tuniques écarlates(North West Mounted Police) de Cecil B. DeMille. Il acquiert après-guerre la position de second rôle avec : en 1947 :Dusang sur la piste (Trail Street) et en 1948 :Far West 89 ( Return of the Bad Men) 2 films signés Ray Enright avec Randolph Scott qui nous le savons fut un promoteur des numéros deux dans l’affiche. Il avance d’un rang avec 1952 :Le Traître du Texas (Horizons West) de Budd Boetticher et en 1953 :L'Appât (The Naked Spur) d'Anthony Mann un des grands films du genre et en 1956 :Le Shérif (The Proud Ones) de Robert D. Webb, le terrible et terrifiant en 1959 :La Chevauchée des bannis (Day of the Outlaw) d'André de Toth -- 1968 :Sept Secondes en enfer (Hour of the Gun) de John Sturges  et deux superbes personnages de pessimistes tentant de redorer son image et d(‘en donner un sens avec en : 1966 :Les Professionnels (The Professionals) de Richard Brooks et en 1969 :  La Horde sauvage (The Wild Bunch) de Sam Peckinpah

JANE RUSSELL véritable sex-symbol des années 40-50 entra dans la légende avec  en 1943 : Le Banni (The Outlaw) d'Howard Hughes  , puis en 1953 : Les Hommes préfèrent les blondes (Gentlemen Prefer Blondes) d'Howard Hawks deux films phares de sa carrière. Elle fricota avec le western parodique voire comique où elle incarne avec voluptuosité Calamity Jane et en 1952 : Le Fils de visage pâle (Son of Paleface) de Frank Tashlin. Elle sera Belle Starr en 1952 : La Femme aux revolvers (Montana Belle) d'Allan Dwan

         Nicholas Ray la mit en valeur en 1956 : L'Ardente Gitane (Hot Blood)  ainsi que Josef von Sternberg en 1952 : Le Paradis des mauvais garçons (Macao) film semi-réussie  dédié à sa gloire sculpturale / elle finira sa carrière dans deux westerns du pauvre : 1966 :La Loi des hors-la-loi (en) (Waco)  et  :Toute la ville est coupable(Johnny Reno) de R. G. Springsteen :

CLARK GABLE fut un monument du cinéma connu surtout pour en 1940Autant en emporte le vent, film de Victor Fleming qui fit oublier qu’il obtint un oscar en 1934 pourNew York-Miami de Frank Capra. Il passera entre les mains de moult réalisateurs et de scénarii pauvres avant de trouver deux maitres : Raoul Walsh avec deux autres films : en 1956 : Le Roi et Quatre Reines The King and Four Queens et en 1957L'Esclave libre Band of Angels et en 1957 John Huston pour le somptueux film qui sera son ultime : Les DésaxésThe Misfits face à Marilyn Monroe, Montgomery Clift et Eli Wallach. Ajoutons le moins célèbreLes Révoltés du Bounty (1935) de Frank Lloyd et en 1953Mogambo de John Ford

Il tournera néanmoins quelques westerns : Franc jeu (1941) Honky Tonk de Jack Conway film tragico-comique – 1952L'Étoile du destin (Titre original : Lone Star) réalisé par Vincent Sherman et en 1951Au-delà du Missouri (Across the Wide Missouri) de William A. Wellman, un film oublié où il incarne un trappeur coriace qui s’éprend d'une Amérindienne