84 – L’HOMME QUI N’A PAS D’ETOILE « Man without star » de King Vidor 1955
Libre un mois durant entre deux productions , le réalisateur producteur et acteur Kirk Douglas somme Borden Chase (1) de lui écrire un scénario. Ceci fut réglé en 10 jours et il fallut deux plus pour le tourner, King Vidor avant sa superproduction ( « Guerre et Paix ») prit les commandes de ce western hybride , tourné en plein âge d’or et qui demeure un western sublime , flamboyant et captivant qui inspirera un remake (2) et l’un des meilleurs de cette décennie riche en chefs d’œuvre
Un homme Dempsey Rae (Kirk Douglas ) entré clandestinement dans un wagon innocente un jeune gars accusé injustement de meurtre Jeff Jimson dit Texas (William Campbell) Tous deux deviennent inséparables et partent travailler en ville pour un propriétaire qui s’avère être une femme directive et ambitieuse Reed Bowman (Jeanne Crain ) . Celle ci n’est guère insensible au charme sauvage de Dempsey et désire de s’accaparer davantage de ses services ainsi que des terres de la région en y faisant engraisser son bétail . Mais son voisin en lutte contre cet excès installe des babelés et la guerre des propriétaires a lieu. Dempsey est effrayé par ses conflits et surtout par ses barbelés qui lui rappellent des blessures et un passé traumatisant . Il décide de s’expatrier à nouveau avec son protégé ;, mais celui ci sous le charme de Bowman retourne ses armes et ses poings contre son bienfaiteur.
Le film est l’enfant de Kirk Douglas son investissement y est total, il est ce cowboy joyeux luron, coureur de jupons , fidèle droit et animé d’une colère qui le métamorphose un court instant en être diabolique . Il porte sur le corps les méfaits des poseurs de barbelés et dans l’âme ceux qui ont causé la mort du frère chéri auquel il identifie le jeune « Texas ». Il se veut un être libre et libéré , ne veut être garder de pièges (la femme mante religieuse) en pièges ( l’asservissement) , plus rien ou presque ne peut l’atteindre ; sa joie de vivre est une barrière et ni un tabassage, un flop sexuel et non amoureux – il préfère la compagnie d’une prostituée respectable Idonee (Claire Trevor) à une notable sans respect – ne semblent arrêter sa course ou peut être sa fuite et calmer sa souffrance. Il s’émerveille devant l’apparition du modernisme à en pleurer de rire ( La salle de bain dans le ranch) du comportement irréaliste et immature de son poulain qu’il formera et à qui il passe le témoin et de sa timidité
Jeanne Crain qui travailla avec lui dans « Chaines conjugales » incarne avec merveille la propriétaire hautaine et arriviste , elle y est resplendissante et détestable. Claire Trévor est l’amie , la conseillère elle calme les tensions et apaise les coléreux ; son rôle de prostituée n’est pas sans rappeler celui similaire de la « Chevauchée fantastique » de John Ford , elle retrouvera Kirk Douglas sous la direction de Vincente Minelli ( 3)
Cette œuvre tragico-comique qui se veut une ode au libéralisme, un hommage au monde passé , à la célébration de l’amitié, critique de l’avènement du barbelé nouvelle barrière entre les hommes , tache un peu reniée par King Vidor (4),qui s’en désolidarisera de cette entreprise qui reste pour son acteur l’un de ses westerns favoris et pour nous de même.
(1) Scénariste de Anthony Man ( « Les affameurs « Je suis un aventurier » ) de Howard Hawks « La rivière rouge » et d’Aldrich « Vera Cruz » et Sturges « Coup de fouet en retour »
(2) « Un colt nommé Gannon » en 1969
(3) « Quinze jours ailleurs » en 1962
(4) « Malheureusement , je dus abandonner le film , persuadé que nouvelle équipe allait selon mes désirs , tourner la scène de l’emballement du bétail …..mais cette scène était décevante « La grande parade »v Autobiographie de King Vidor 1981
ET D ORGANISER UN LYNCHAGE AVEC L ARGENT PUBLIC, QUESTION DE POUVOIR ? (Chut, ils n'en parlent pas sur rtl et les gens son si bêtes...) http://fr.techcrunch.com/2008/12/23/fr-10-manieres-de-traiter-les-trolls/
Avis et merci pour l'espace d'expression.
Kirk Douglas estr un des géants du genre ; parlerez vous des westerns superbes que sont " Seuls sont les indomptés" et "El perdido?
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