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Par Anonyme, le 20.09.2023
excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022
exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022
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Par Anonyme, le 11.07.2021
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Par Anonyme, le 04.06.2021
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Date de création : 14.04.2008
Dernière mise à jour :
14.11.2025
1368 articles
COMPANEROS (Vamos a matar, compañeros) de Sergio Corbucci 1970 Italie
Éditeur Carlotta Films
En 2 blu-ray sortie mars 2025

Revenons sur un film présenté il y a 17 ans dans nos rubriques. Cette récension soulignait déjà que Sergio Léone n’était pas le seul à révolutionner le western. D’autant cette nouvelle présentation souligne assez bien l’impact de ce réalisateur sur le cinéma actuel au vu des bonus (1) notamment et à celui que Quentin Tarentino classe comme le deuxième réalisateur du « western spaghetti – terme réducteur par excellence- qui avait 10 weste imposant rns démobilisa autant que le réalisateur susdit.
Cette œuvre ambitieuse s’ouvre par un flash-back, le plus long de l’histoire du genre avec ses 1h 50 le tout sur une musique de Ennio Morricone qui en signa d’autres pour lui. Ce prologue va nous désigner les protagonistes de cette histoire démesurée : Pasco (Tomás Milián ) imbu de sa personne après un acte héroïque où il tua un générale de l’armée, plus bête et innocent que méchant ; Yodlaf Peterson (Franco Nero) dit « le Suédois » mercenaire venu pour vendre des armes au général Mongo, Lola (Iris Berben ) , la chef du groupe, le professeur Xanthos (Fernando Rey ) chef pacifique et idéaliste auxquels s’ajouteront le ou les méchants de cette trame à savoir ; le machiavélique John (Jack Palance ) et le non moins fourbe le Mongo en question (José Bodalo )
Un étranger drôlement vêtu au point de porter le surnom de ‘Pingouin » arrive dans de San Bernardino paisiblement non sans avoir occis deux révolutionnaires, sbires de El Vasco chef révolutionnaire fraichissement élu et qui prend sa nouvelle charge par-dessus la jambe
Ladite région est en pleine effervescence et voit s’opposer une armée dictatoriale et Mongo le chef des rebelles. Celui-ci veut récupérer et même s’arroger l’argent d’un coffre-fort dont seul le professeur Xantos détenu par les américains à qui il avait demandé une aide pécuniaire. Nos deux lascars amis querelleurs vont délivrer en s’arrogeant la participation d’une prostituée (Karin Schubert )
Les trois hommes finissent par traverser le Rio Grande avec à leurs trousses l’armée et les hommes de John dont l’ire est grandissante notamment envers le scandinave avec qui il a partagé des aventures dont l’une lui a couté une main et il en tient donc rancune à ce dernier.
Les relations conflictuelles entre l’Amérique et le Mexique ne datent pas d’hier et ne furent pas de tout repos John être violent et antipathique incarne le mal absolu soit l’impérialisme au vu du réalisateur
Et Corbucci n’est guère plus tendre avec les autres personnages à l’exception du professeur et de Lola humbles combattants. il charge notamment le suédois être vénal , qui pense monnaie plus que paix , profit plus que défense du humble et tout charismatique est-il, il n’en est pas moins sympathique tout comme son comparse qui se vautre dans -le pouvoir
Ramener ce film prenant au western Zapata , au film ludique serait dévaluer son contenu et nier son discours et surtout son impact puisqu’il fut un énorme succès (près de 4 000 000 de spectateurs)
Effectivement Corbucci scénariste du film
Corbucci )renvoit dos à dos les composants humains de ce monde composé de révolutionnaires et mercenaires Les profiteurs et les laissé-pour-compte-, tour à tour utopique et calculateur. Il juge ce monde en le présentant comme parodique, grotesque non sans une certaine sympathie
Il peint un monde violent : le nombre de mort est incalculable et celui des hypocrites touche les 2 univers.

Sergio Corbucci est devenu un des petits maîtres du western spaghetti, lui qui fit à un moment donné des films futiles, des comédies et des polars sans grand impact
Le western fut son porte-parole, sa prise politique, sa peinture d’un monde défait, désappointé et rentre dans la vague de films pertinents qui dans cette décennie un cri.
Le film est un véritable champ de bataille glorifié par une musique signée par Ennio Morricone et Bruno Nicolaï (4) portée aux nues par des acteurs merveilleux et par une mise en scène inventive. Il prolongera son regard avecMais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution ? Che c'entriamo noi con la rivoluzione ? œuvre fulgurante et dénonciatrice qui évoquait la prise de conscience des classes exploitées. un propos sur l'adhérence à une cause politique , sur l’aliénation que celle-ci peut entraîner, sur la dérision des idées aussi passagères que les hommes qui la partagent .
Il poussera la noirceur avec « le grand silence » qui voit le mal triomphé en la personne de Klaus Kinski

Et quand une société va mal ; il y a deux solutions pour le septième art ; fuir la réalité faire des films comiques, distrayant étalés comme un cataplasme à des fins thérapeutiques ou alors évoquait le climat ne fusse pour le condamné ou pour l’exorciser.
Après avoir signaler son propos social notons sa présentation ludique basée sur un script provocateur et néanmoins comique avec des scènes désopilantes récréatives : La scène de la pendaison de franco Néro voit un Thomas Milan maladroit plus ou moins ouvertement pour délier le nœud de la corde, celle où ce dernier tire sur des soldats face à l’agression du flash d’une photo où celle où immobilisé il doit affronter un rat vorace déposé sur son ventre et s’en sort par un fou-rire inextinguible et dans une autre où il semble avoir connu l’amour passion où le premier amour est d’un état secondé , hébété et assommé

Sergio Corbucci à qui l’on doit ces moments drolatiques débuta en 1951 au cinéma ou il regna 40 ans avec des films musicaux , des drames et du peplum où il se fait remarqué avecRomulus et Rémus etLe Fils de Spartacus, le culturiste Steve Reeves et Maciste contre le fantôme avec Gordon Scott déjà au générique du premier et sera en invité dansLe Jour le plus court (titre original : Il giorno più corto) 1962 qui se veut contrecarré « Le jour le plus long »en invitant 100 vedettes du cinéma européen et américain de Antonella Lualdi à Tomás Milián en passant par Giuliano Gemma , Jean-Paul Belmondo, Mark Damon, David Niven , Stewart Granger , Ugo Tognazzi , Annie Girardot et toto avec lequel il tournera 6 films.
Ce premier pan est guère alléchant, le second le sera composé de westerns genre abordé à priori au hasard en remplaçant le directeur deMassacre au Grand Canyon (Massacro al Grande Canyon) 1964 le dénommé , Albert Band. Cette approche se matérialisera avec 10 autres westerns dont le fameux Django 1966 avec Franco Nero qui deviendra son acteur fétiche et fut présent dans 2 de ses meilleurs :El Mercenario et celui-ci et d’autres surprenant comme le parodique en 1975 :Le Blanc, le Jaune et le Noir (Il bianco, il giallo, il nero) et sans ouvlier le méconnu et fort prenant en 1966 :Navajo Joe :

Une approche qui se clora en 1975 pour reprendre des comédies pour Terence Hill ---Bud Spencer et d’autres petites choses insignifiantes. Cet abandon du genre qui, fit sa renommée reste inexplicable. Une rétrospective lui est consacrée à la Cinémathèque française en 2018 et un an plus tard Quentin Tarantino rend un hommage au réalisateur en inventant une filmographie alternative à Sergio Corbucci dans laquelle prend place le personnage de « Nebraska Jim » joué par Rick Dalton (interprété par Leonardo Di caprio) dans le film « Once Upon a Time… in Hollywood »
1993 avait vu la première étude en italien de ce réalisateur atypique :Sergio Corbucci par Orio Caldiron avec la participation de Nori Corbucci, l aux éditions Ramberti – 1998 Voyage dans le cinéma de Sergio Corbucci par Vincent Jourdan, première monographie en français, parue aux éditions Lettmotif et En 2022, le groupe de thrash metal allemand Kreator publie sur son album "Hate Über Alles" un court titre instrumental intitulé "Sergio Corbucci is Dead", en ouverture du disque. Il s'inspire des musiques de westerns spaghetti.Il restera avec Léone une des grandes figures du western italien qui même de nos jours a droit à une reconnaissance certes tardive mais ô combien justifiée
FERNANDO REY acteur très demandé par Luis Buñuel (Viridiana, 1961 ;Tristana, 1970 ;Le Charme discret de la bourgeoisie, 1972 ;Cet obscur objet du désir,1977) fréquenta le genre à plusieurs reprises ; 1965 :Le Fils d'un Hors-la-loi (Son of a Gunfighter) de Paul Landres -- 1966 :Le Retour des sept de Burt Kennedy -- 1968 :Pancho Villa (Villa rides) de Buzz Kulik -- 1969 :Texas (Il prezzo del potere) de Tonino Valerii -- 970 :Trinita voit rouge (La collera del vento) de Mario Camus –
Il incarne la seule figure pacifique qui prône la non-violence comme arme de résistance

JACK PALANCE excellent acteur très demandé et salué par Hollywwod notamment pour ses rôles de méchants qu’il collectionnât et pas que dans le western avec en 1950 :Panique dans la rue (Panic in the Streets) d'Elia Kazan --1955 :Le Grand Couteau(The Big Knife) de Robert Aldrich 2 films où il est magistral -- 1955 :La Peur au ventre (I Died a Thousand Times) de Stuart Heisler-- 1956 :Attaque(Attack) de Robert Aldrich-- où il montra aucun faux pas -- 1963 :Le Mépris de Jean-Luc Godard --1969 : Che ! de Richard Fleischer --1971 :Les Cavaliers (The Horsemen) de John Frankenheimer-- - 1987 :Bagdad Café (Out of Rosenheim) de Percy Adlon dans un rôle de peintre amoureux

Ce sera dans un western qui évoque la vie des cow-boys et des fermiers à l'époque du Far West qui fera son premier rôle de méchant dans le genre, puis celui d’un indien ambitieux il sera Jacob Wade un tireur d'élite, désireux de se ranger des affaires dans 1957 :Jicop le proscrit (The Lonely Man) d'Henry Levin -- 1966 :Les Professionnels (The Professionals) de Richard Brooks en mexicain victime d’un mari jaloux , dans l’autre film de Sergio Corbucci traitant de la révolution mexicaine. 1968 :El mercenario (Il mercenario) où il incarne un tueur quelque efféminé et surement homosexuel --- 1969 :La Haine des desperados (The Desperados) d'Henry Levin ; Etonnamment c’est pour un film qui évoque l’Ouest qu’il recevra son unique oscar : 1991 : La Vie, l'Amour, les Vaches (City Slickers) de Ron Underwood
THOMAS MILIAN est aussi un acteur intellectuel jouant dans des films similaires : 1959 :Les Garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini -- 1962 :Boccace 70 (Boccaccio '70), sketch Le Travail (Il lavoro) de Luchino Visconti -- 1963 :Rogopag (Ro.Go.Pa.G.), segment La ricotta de Pier Paolo Pasolini -- 1965 :L'Extase et l'Agonie (The Agony and the Ecstasy) de Carol Reed --. Il se lançât dans le western avec en 1966 :Colorado(La resa dei conti) et en 1967 :Le Dernier face à face (Faccia a faccia) 1968 :Saludos hombre de Sergio Sollima -- 1968 :Trois pour un massacre (Tepepa) de Giulio Petroni -- 1969 : O Cangaceiro de Giovanni Fago - 1972 :Far West Story (La banda J. & S. - Cronaca criminale del Far West)

Il sera canton »dans des rôles de péon simpliste et rigola plus bête que méchant Il est époustouflant ici où il occupe le terrain plus que son adversaire et se livre à une série de scènes comiques et graves. Il terminera sa carrière dans des films policiers peu intéressants signés du frère du réalisateur : Bruno Corbucci avec qui il fera une bonne quinzaine de films.

FRANCO NERO le sombre héros promènera ses yeux bleus dans différents westerns qui le classerons comme le Henri Fonda du genre . Il aura l’occasion de montrer qu’il est plus que cela tournant pour d’autres cinéastes et d’autres genres : 1966 :La Bible (The Bible: In the Beginning...) de John Huston -- 1968 :Un coin tranquille à la campagne (Un tranquillo posto di campagna) de Elio Petri -- 1969 :À l'aube du cinquième jour (Dio è con noi) de Giuliano Montaldo -- 1970 :Tristana de Luis Buñuel-- 1973 : Lucia et les Gouapes (I guappi) de Pasquale Squitieri-- 1982 : Querelle de Rainer Werner Fassbinder
Pour le nôtre qui le rangera comme star incontournable il fit en 1966 :Django et 1968 :El mercenario (Il mercenario) de Sergio Corbucci -- 1966 :Le Temps du massacre (Tempo di massacro) de Lucio Fulci etTexas Adios (Texas, addio) de Ferdinando Baldi --- 1968 :L'Homme, l'Orgueil et la Vengeance (L'uomo, l'orgoglio, la vendetta) transposition de Carmen de l'écrivain français Prosper Mérimée.de Luigi Bazzoni---1971 :Et viva la révolution ! (¡Viva la muerte… tua!) de Duccio Tessari -- 1976 :Keomade Enzo G. Castellari cinéaste avec qui il tournera 8 films et qui lui offre ici un rôle mémorable --Il tournera même une suite au film qui le rendit populaire en 1987 Django 2 : Le Grand Retour (Django 2 : il grande ritorno) et joua l’invité surprise den 2012 :Django Unchained de Quentin Tarantino : Amerigo Vassepi
Il est le seul avec Iris Berben à tourner encore de nos jours

(1) « Le Gringo et le péon » : Entretien avec Jean-Baptiste Thoret (inédit 2025, HD, 24’16”)
« ¡Hasta la revolución siempre! » : Entretien avec Tomas Milian (inédit, HD, 16’32”)
« Bienvenue Pingouin » : Entretien avec Franco Nero (inédit, HD, 7’20”)
« Sergio, mon amour » : Entretien avec Nori Corbucci (inédit, HD, 17’02”)
« Django & Django : Sergio Corbucci Unchained » de Steve Della Casa et Luca Rea, sur la carrière de Sergio Corbucci (2021, HD, 77’36”) avec une présentation , une analyse de Quentin Tarentino
Le Blu-Ray comprend la VF sortie en France et la VO version complète avec 15 mn en plus sous-titrée